Suite aux communiqués de presse (ou a ce qui semble l’être) de la commune de Valsonne édités dans le bulletin municipal et dans le dernier numéro du journal « Le Pays », et suite aux informations érronnées contenues dans ceux-ci, le CDCCV souhaite apporter sont éclairage sur différentes problématiques liées à la carrière.
A défaut, à ce jour, de dossier officiel de GMRT/Eiffage, mais à la lecture des différents comptes rendus et publications par la Mairie dans les bulletins et journaux, il en ressort que le nouveau projet ne va rien changer ni pour les nuisances, ni pour l’exploitation qui était déjà prévue par phases successives.
Eiffage ne se cache pas qu’il a bien l’intention de solliciter un renouvellement d’exploitation dans 5 ans, la carrière de Bédina étant inscrite au schéma départemental des carrières du Rhône, une fois l’exploitation réactivée, il sera très facile d’en prolonger la durée. De plus les 5 premières années d’exploitation seront certainement, avec le décapage, la mise en place de l’infrastructure, de la plateforme, le traitement des eaux etc., les plus onéreuses pour l’exploitant. Alors pourquoi celui-ci prendrait il, alors, plus en compte l’opposition au projet dans 5 ans plutôt qu’aujourd’hui?
Cette carrière est une des rares dont l’intégralité du transport se fera en traversant le village, et qui n’est pas dans un vallon ou un repli de coteau, mais à flanc de colline. GMRT/Eiffage n’ignore pas que cela sera un facteur aggravant des nuisances.
Ce projet ne modifie en rien le flux routier. La production annuelle de 100.000T génèrerait, en moyenne, 50 passages de camions par jour (Données Eiffage) et la production pouvant aller jusqu’à 150.000T (contre 140.000T sur le projet précédent) cela donnerait, toujours en moyenne, 75 passages par jour et sans compter le double passage de ceux partant en direction d’Amplepuis. Ceci veut dire que, certains jours, l’on dépassera, largement, les 100 camions ( un camion toutes les 5mn, rien que pour la carrière). Soit plus de 25% de trafic de poids lourds en plus de ce que l’on supporte déjà actuellement, et sans parler du trafic supplémentaire que va, vraisemblablement, nous apporter l’ouverture de l’A89. Et tout cela sur un réseau routier qui deviendra vite sous dimensionné et sur exploité, avec les conséquences qui en découlent.
Quand au convoyeur, c’est de la poudre au yeux, Eiffage s’engage à faire une étude, pas la réalisation, et vu le coût d’investissement et de fonctionnement que va engendrer la topographie du terrain, (Très forte pente, 2 routes à couper) ce n’est pas pour une cimenterie mais une carrière, cela restera, vraisemblablement, à l’état de projet. Sans parler des nuisances supplémentaires que cela engendrerait pour le hameau du Perussel.
Pour ce qui est de la redevance, cette dernière ne couvrira pas les frais de réparation, à la charge de la collectivité, des dégâts commis, notamment, par le trafic. D’ailleurs, les remarques du rapport du commissaire enquêteur, lors de l’enquête d’utilité publique pour la modification du POS sont très explicites. Les revenus financiers pour la commune sont un leurre!
Le bureau du CDCCV
Comité de Défense Contre la Carrière de Valsonne (CDCCV) 